Le parc national de Khomyn Tal, nouvellement créé, progresse vers l’amélioration de la conservation des plus de 100 chevaux de Przewaski et de leur habitat. KTT travaille à l’élaboration du Plan de Gestion du Parc National – document clé pour démontrer la compétence de l’ONG à remplir les fonctions d’une Administration Spéciale des Aires Protégées au nom du gouvernement de la Mongolie.
“L’administration du parc national laissera-t-elle entrer notre bétail dans la zone clôturée si l’hiver s’avère désastreux?” était la question brûlante que les éleveurs ont posée à KTT lors de l’audition publique du projet de Plan de Gestion du Parc National le 5 août 2020. Plus de quarante personnes, des éleveurs locaux, des représentants du parc national voisin de Khar Us Nuur et du parc national Mongol Els, du personnel administratif local ( inspecteurs de l’environnement du soum et de l’aimag, personnel chargé de la mise en œuvre du plan de développement durable) se sont réunie à la station de Khom, à 90 km du site de réintroduction proprement dit, pour entendre les dernières nouvelles sur le parc national et apporter leurs opinions et suggestions.
Tout comme lors des nombreuses réunions avec les éleveurs depuis que les Takhi ont été amenés ici, KTT a réitéré les raisons de conserver le Khomyn Tal et pourquoi il a été choisi pour réintroduire le cheval de Przewalski auparavant éteint, ainsi que les avantages que le travail de conservation a apportés pour résidents locaux.
Maintenant que le Parlement de Mongolie a décidé de prendre Khomyn Tal sous sa protection, les frontières du nouveau parc national ont été identifiées et les éleveurs ont été informés de l’objectif et des fonctions d’un Parc National, l’une des trois catégories de Protection Spéciale
Le zonage à l’intérieur du parc national indiquerait le degré de restrictions qui seront inévitablement imposées en vertu des lois régissant la gestion du parc national. Après avoir entendu le projet initial du plan de gestion du parc national élaboré par KTT en consultation avec M. Chimed-Ochir Bazarsad, membre du conseil d’administration de KTT et Mme Chimeg Junai, environnementaliste de renom, les éleveurs ont apporté leurs suggestions pour délimiter la zone centrale, la zone d’utilisation limitée et les zones touristiques dans le parc national. Chaque zone prévoit que des activités spécifiques soient restreintes afin de ne pas perturber la faune et de conserver l’écosystème dans son ensemble. Sous la direction des représentants voisins du parc national de Khar Us Nuur et du parc national de Mongol Els, les populations locales ont appris où et comment la faune et les sentiers de leur bétail se croisent. Le personnel des parcs nationaux a aidé à réfuter les rumeurs répandues par quelques opposants à la réintroduction du takhi – selon lesquelles chaque zone du parc national nouvellement créé sera délimitée par une clôture et les éleveurs seront contraints de partir. Finalement, les propositions de zonage ont été discutées et superposées pour produire une carte initiale des zones acceptée à l’unanimité.
Ainsi, la première étape pour impliquer les éleveurs locaux dans la gestion du parc national a été franchie. Bien qu’il y ait des obstacles et des problèmes à négocier et à résoudre, tels que des licences d’exploration minière encore valides et la réticence à abandonner les abris d’animaux utilisés de manière saisonnière, KTT est optimiste quant à son nouveau rôle d’administration des parcs nationaux.
